15 janv. 2011

Stung Treng - O Krieng (80 km ?)

A 5h moins 2, du matin, tout le monde est réveillé à Stung Treng par une sono qui diffuse des chansons à fond, je ne sais pas si c'est comme ça tous les jours, mais ça vaut le coup. Et il faut bien attendre une demi-heure pour que le son soit (un peu) réduit. Ca ressemble à : « Debout, Cambodgiens, le pays a besoin de vous ! » En tous cas, ça continue après notre départ (vers 7h15).
Je vais acheter des bananes et des mandarines avant de rejoindre Mei et Troy, qui en ont fait autant. On ne va pas manquer !
Comme prévu, on prend la route qui longe le Mékong, bordée de maisons simples de pêcheurs, de cocotiers et d'autres grands arbres.


C'est beaucoup moins ch..., plus coloré, plus animé, plus amical et ombragé que la route 7, mais ça devient vite de la piste en mauvais état, des graviers, des cailloux pointus,, des tas de ponts en bois aux planches disjointes et parfois cassées, c'est pour moi pas de tout repos ! Toujours être concentrée sur les 5 mètres devant soi sans profiter du paysage et trop crispée pour répondre aux incessants « hello ! », je ne pense pas pouvoir continuer toute la journée comme ça. Lors d'une pause, nous voyons un petit groupe de cambodgiens débarquer des sacs qui semblent très lourds sur leurs épaules pour les monter sur la berge. Troy va aider une vieille femme, qui pour le remercier tire d'un sac... un pomelos géant qu'on se partage, aidés par la machette d'une jeune fille.
A la 1ère intersection, je propose à mes 2 camarades de les laisser continuer par cette piste et pour ma part, je me vois mieux continuer en rejoignant la route 7. Mais finalement, ils me suivent sur cette autre piste, au revêtement quand même plus roulant, mais du coup on a le vent de face, et ça nous semble interminable, d'autant plus qu'on se retrouve sur un terrain dénudé et désert.
  On passe devant une école ouverte à tous vents, où Troy et Méi déposent des cahiers et albums. Pas de matériel, juste des murs, un tableau et des bancs et des tables.


  Dans un petit village, Méi repère une machine à faire du jus de canne à sucre : On met les cannes épluchées dans la machine (électrique ou manuelle) qui en extrait le jus, servi avec des glaçons. Un délice ! Et un super réconfort dans notre épreuve ! 


  De retour sur la route 7, nous avons environ 6 km avant de chercher (et trouver finalement) une baignade citée dans les documents de Mekong discovery. C'est une petite rivière qui coule là, un vrai paradis !

 Il y a juste un jeune homme qui lave du linge au bord de l'eau et qui parle très bien anglais. Il se demande bien comment on a pu dénicher ce coin secret (mais bien connu des cambodgiens le week end !).

  Cette baignade est une bénédiction. On se baigne tout habillés, comme préconisé dans nos guides de voyage, comme pour ne pas offenser la pudeur du jeune homme ...

  Les vélos et les sacoches sont vraiment crades maintenant, pleins de cette poussière rouge


On repart, rafraichis, sur cette route 7, on fait une pause déjeuner (nouilles instantanées), il nous semble que c'est plus difficile de trouver à manger au Cambodge qu'au Laos.
Sorte de colpolteur en moto, qui vend aussi bien de l'épicerie que du bazar

les fameuses cigarettes "Alain Delon", mais les Australiens n'ont jamais entendu parler de cet acteur français !

La fin de l'étape est interminable, il fait chaud, ça grimpe sournoisement, même si on a un bon rythme, aidés par le vent. A O Krieng, c'est notre dernière chance, car la grande ville de Kratie est encore à 75 kms, de trouver un hébergement. Il y a une GH (pas du tout signalée) au centre du village.
C'est archi-basique, à imaginer dans le noir, car ni fenêtre ni électricité à cette heure-ci : un cadre de lit avec une natte dessus et une moustiquaire, mais on peut se laver, re-prendre un jus de canne à sucre et diner de riz frit-oeuf-légumes. A O Krieng pas d'électricité, sauf de 18 à 21h, c'est là que tout le village s'anime, les télés s'allument, ce soir vieux film avec jacky chan.
Mais quelques minutes avant 21h, le couvre-feu : petit à petit, le silence se fait, les appareils s'arrêtent et clac, l'ampoule au plafond de ma chambre s'éteint (d'ailleurs, c'est bien simple, y'a pas d'interrupteur dans cette pièce !)
Et je vais avoir un copain dans ma chambre : 
On dirait un cafard, mais gros comme mon pouce, il n'a pas trouvé la sortie malgré mes encouragements, et il va se balader dans ma chambre toute la nuit. Beurk !

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