19 janv. 2011

Neak Loeang-Phnom Penh (60 km)

Voici la rue au pied de mon hôtel :

Depuis Kompong Cham, je vois de plus en plus d'attelage à cheval (au Laos, pas un seul) :

C'est incroyable, le nombre de petits stands qui vendent de la nourriture à emporter aux abords de l'embarcadère, à croire que la traversée est très longue, alors qu'il y en a pour moins de 10mn !
Et tout le monde achète et mange sur le ferry, qui transporte quelques minivans, et surtout des tas de vélos et de motos. derrière moi, le type en vélo transporte des tubes de bambous, dans lesquels il sert du vin de palme.
Je m'attendais, en récupérant la route qui arrive du Vietnam, à souffrir du trafic, mais la traversée du Mékong par le ferry doit limiter la circulation, et c'est super tranquille, pas de camions, la route est presque déserte, je jubile ! En plus, il y a de chaque côté une large bande réservée aux cyclos.

J'aimerais bien boire un café, ce qui n'est pas évident ici, c'est plutôt du thé (glacé) qu'on sert, mais je repère une table où sont attablés des policiers devant ce qui ressemble à des tasses. j'ai mon café au lait (autant de lait concentré que de café), et on tente une conversation laborieuse sur mon itinéraire passé et à venir.

D'avantage de maisons "en dur", et de nombreuses cultures (canne à sucre, bananiers...)

 25 km avant Phnom Penh, j'aperçois sur ma droite un très grand temple "style khmer", très kitsch




 Ici aussi, un atelier de fabrication de statues à la chaîne :

En fait, on utilise un moule pour faire les demi-statues, les sculptures sont retravaillées, puis les moitiés sont assemblées.
L'intérieur même du temple est très curieux, encombré d'un tas de statues, de photos, et de divers trucs, mais surtout, un groupe de personnes est assis autour d'une femme en blanc qui parle beaucoup :
 

 Un jeune vient me proposer des explications en anglais : la femme en blanc n'est autre que le propriétaire du temple, qui l'a fait construire en 1998 avec sa fortune personnelle. En réalité, c'est pas du tout une femme, bien qu'elle soit habillée d'une robe, porte des tas de bijoux et du rouge à lèvre : c'est un homme, un gourou, qui connait le passé, le présent et le futur, et les gens viennent le consulter pour résoudre leurs problèmes. Il parait que le dimanche, il y a foule pour le rencontrer.
Apparemment, c'est quelqu'un de très connu, et les photographies le montrent en compagnie de personnages importants, comme ici avec le nouveau roi (le fils de Norodom Sihanouk).

 Le jeune qui m'explique cela a épousé une des filles de cette personne. Il vit sur le site avec toute sa (nombreuse) belle- famille.


 
Derrière le temple, le Mékong et des cultures  :

Avant de repartir, ce jeune me précise qu'il me reste 4 km de bons, et qu'après la route est en travaux jusqu'à Phnom Penh. Je le crois pas trop, mais c'est tout à fait exact : autant le début était génial, autant la fin de l'étape est pénible, car il y a réellement 20 km de route en cours de réfection, c'est à dire que tout le monde roule sur un tiers de la chaussée, le tiers défoncé, alors que l'autre partie qui n'est pas encore asphaltée, mais déjà bien aplanie et roulante est interdite à la circulation.
 Chaque fois que je peux, je suis les petites motos qui se faufilent dessus, mais c'est souvent interrompu par des tas de sable.
C'est surprenant, cette manière de gérer un chantier, par portion de 20 km, surtout à l'entrée de la capitale du pays ! Et comme il n'y a absolument aucun ouvrier, ni même aucune trace de travail en cours sur ce chantier, j'imagine que l'entreprise doit être en faillite !
Circuler dans Phnom Penh est pas évident, beaucoup de trafic, une conduite déconcertante, surtout aux intersection, j'arrive pas à comprendre les priorités, j'ai l'impression qu'il n'y en a pas du tout.
je m'installe vers 2h à Okay GH, une grosse GH, puis je repars presqu'aussitôt pour l'ambassade du Vietnam faire ma demande de visa (45 $, je trouve ça super cher, mais je viens de voir que si on le demande avant le départ à l'ambassade en France, c'est 60 €, cad bien plus cher encore !)
Fin d'après midi : wifi dans la salle de resto de la GH, pleine à craquer, diner d'un amok de poisson (avec lait de coco, très bon !)

3 commentaires:

  1. Anonyme19/1/11

    coucou joelle

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  2. martine19/1/11

    coucou courageuse rouleuse
    mais tu avances à pas de géants karega! déjà Phnom penh quand on suit la carte on se dit que tu avales des belles portions de km chaque jour...as tu prévu de rester quelques jours dans cette ville?
    et dans la belle humeur qui est la tienne tu remonteras peut être un peu plus haut quand tu seras au Vietnam?
    Morgaŭ kun Jeannine, ni parolos pri vi & vian belan vojago
    bisous
    m@

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  3. Anonyme20/1/11

    Le pays a dû mal à se relever des années de guerre. Nous avions déjà remarqué, il y a au moins 10 ans, le mauvais état des routes, même à PP la capitale. Tu as bien avancé ton circuit, à présent, le summum c'est Angkor ...

    Bises
    ML

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