19 janv. 2011

Kompong Cham- Neak Loeang (112 km)

Hier soir, veillée assez tard avec un jeune couple d'Ardéchois (aussi en voyage pour 4 mois !) et les 2 jeunes qui gèrent la Mekong Sunrise (Ludo et Vanessa). C'est pas désagréable de temps en temps d'avoir une vraie conversation dans sa langue maternelle !
Le matelas est incroyablement confortable, presque je resterais une 3ème nuit à Kompong Cham ! j'avais oublié un peu le confort ces derniers temps, c'est vraiment appréciable de trouver une GH de ce niveau pour le même prix de nuitée qu'ailleurs (5$) : chambre vaste, matelas latex tout neuf, sdb privative (ménage fait 2 fois par jour) juste en face de ma chambre. Ils ont aussi une vaste salle resto-lounge et servent un menu de cuisine française qui a l'air bon.
Je leur souhaite une très bonne saison, et je repars une fois de plus. J'ai décidé de regagner Phnom Penh en évitant la route 7, que je trouve trop stressante. Il y a une première alternative par les berges du Mékong, mais je n'y tiens pas non plus (pistes). L'autre possibilité est de reprendre la 7 en sens inverse par où je suis arrivée, jusqu'à Chob, et de prendre la route 73 qui descend vers le sud par Prey Veng, puis le ferry à Noeak Loeang. Ca rallonge pas mal, et je compte 2 jours au lieu d'un pour arriver à PP, mais je ne suis pas à un jour près, et on m'assure qu'il y aura bien un hébergement à mi-étape.
  L'idée n'est pas mauvaise, la route 73 est effectivement en bon état et peu fréquentée. De plus, elle traverse de nombreuses et grandes plantations d'hévéas.


  Je me demandais bien à quoi ça ressemblait, un hévéa, mais je ne pense pas me tromper, c'est bien cela, avec les scarifications et le godet qui récupère la sève. J'imaginais cet arbre plus imposant, au tronc plus large. De nouveau, plein de maisonnettes d'ouvriers aux volets bleus comme celles que j'avais vu près de la fabrique de Chub.
Je ne regrette pas d'avoir choisi cette route, qui est facile, roulante, très peu de trafic, et quand même beaucoup de villages et d'animation. Toujours beaucoup de succès avec les écoliers qui me saluent avec de grands "Hello", ou "hello, bye bye" ou encore "hello, what is your name ?", mais si je m'arrête pour leur parler, ils deviennent tout timides, et se regardent en rigolant.

Pause jus de canne à sucre accompagné de quelques gros "navets" blancs (on ne les trouve pas partout, ces sortes de racines au Cambodge), et j'arrive à Prey Veng bien plus tôt que je pensais (merci au vent dans le dos!). Je comptais faire étape ici, mais c'est que 13h ! Je tourne en rond un bon moment, n'arrivant pas à me décider si je continue ou non. On m'assure qu'il y a un hôtel à Neoak Loeang, 30 km plus loin, alors je décide de repartir. Prey Veng est pourtant une assez jolie ville au bord d'un grand lac, mais je préfère m'avancer, de manière à me réserver une petite étape demain pour le trajet vers Phnom Penh que je prévois encombré, puisqu'il faut rejoindre la route qui vient d'Ho Chi Minh Ville.
Déjeuner dans une gargote sur la berge du lac. Le soleil est voilé, j'apprécie, la chaleur est moins pénible !
Ce n'est pas le Mékong, que j'ai un peu abandonné, mais le lac à Prey Veng.
J'aperçois un car garé à l 'entrée d'un village et … mais oui, c'est bien un groupe de cyclistes avec leur vélo qui fait une pause ravitaillement. Je m'arrête à leur hauteur pour discuter pendant leur pause : il s'agit d'une douzaine de personnes, moitié Australiens, moitié néo-Zélandais avec 2 accompagnateurs locaux qui font le trajet HCMV-Siem Reap, et ce qui est marrant, sur les même vélos que moi (Giant Yukon) et avec exactement les mêmes pneus. Mais eux ont l'assistance technique, pas de bagages, et nuits en hôtels « niveau 2 étoiles »! Et aussi ils roulent en "tenue", avec maillot, cuissard et casque.
Peu importe, ils sont très sympas, deux dames me parlent en français, on compare nos voyages, et on apprécie de part et d'autre cette récréation improvisée ! Un de leurs accompagnateurs me fait même cadeau d'un bidon, et c'est vraiment gentil, il a dû avoir pitié de ma dernière bouteille d'eau purifiée qui m'en tenait lieu : bien fatiguée, elle avait perdu son bouchon, et au Cambodge, je n'arrive pas à trouver de bouteilles d'eau à la bonne dimension !
C'est donc d'excellente humeur que j'arrive au terme de ma journée, retrouvant le Mékong à Neak Loeang, petite ville grouillante d'activités autour du ferry. Il y a bien un hôtel tenu par des Chinois, chambre correcte et propre. Petite routine du soir : douche-shampooing, lessive, étendage sauvage sous le ventilo, point sur la journée à venir, puis sortie pour diner au 1er resto du coin (toujours les mêmes plats : riz ou nouilles avec légumes et viande ou oeuf).

2 commentaires:

  1. Anonyme20/1/11

    je suis surprise du nombre de touristes cyclistes que tu croises!!
    "toujours les mêmes plats": c'est ton choix ou le seul menu des resto ou le seul menu proposé aux étrangers?
    ici, l'hiver revient, ça donne envie de te rejoindre.
    mjo

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  2. c'est vrai que c'est un peu toujours pareil, les plats : souvent, certaines "gargottes" ne proposent que le PHÖ (soupe aux nouilles, vietnamienne, plutôt bonne en général, saauf des fois les morceaux de viande qu'ils mettent dedans), sinon, c'est riz ou nouilles sautées déclinées avec porc, poulet, boeuf, des fois poisson ou morceaux d'omelette. Mais c'est bon quand même ! et à Phnom penh, il y a des tas de resto de spécialités, à midi sur un marché, j'ai pris un plat de riz nature avec une soupe de légumes au lait de coco, un délice !
    sinon, moi aussi, je suis étonnée de rencontrer plusieurs cyclistes, mais généralement, on se retrouve, ou on rencontre d'autres qui ont rencontré, etc. Justement cet après midi en ville, j'ai été interpelée par 2 filles de ce groupe de cyclistes australiens, qui se trouvaient là aussi. Elles cherchaient le "spa" !!!

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