Kep

Au Kukuluku, je prends mon petit dej devant la plage avec 2 Lilloises que j'avais rencontrées par hasard sur l'île au lapin. Elles vont louer une moto pour aller passer la journée à Kampot, tandis que je me motive pour une visite des plantations de poivriers. C'est à une quinzaine de km, dont la 2ème moitié est de la piste, en plus il fait vraiment déjà chaud, et un petit vent énervant s'est levé.

 Voilà donc à quoi ressemble une plantation de poivriers : ici ce sont de tous jeunes plants, qui poussent au pied d'un tuteur et sous ombrière :

2 ans seulement sont nécessaires avant qu'un pied commence à produire.

Les grains poussent en grappes.

 Voici un manguier.
A la plantation, je retrouve un autre couple de Français rencontrés la veille, avec qui j'expérimente une tranche de mangue verte assaisonnée de sel et de chili, offerte par les fermiers. J'hésite à me charger d'un sac de poivre, mais il parait que le poivre de Kampot est LE MEILLEUR DU MONDE !
Au retour, je fais une boucle  autour de Kep, et voici d'autres rond-points rigolos  :

 Sur le "front de mer" assez modeste et très peu fréquenté (mais je suppose que le week end, c'est différent), de nombreuses paillottes ont été installées avec des hamacs. Je trouve l'idée très bien, et d'ailleurs je me repose quelques instants sur un de ces hamacs, crevée de la chaleur et de la balade contre le vent.

Je vais refaire un tour au marché aux crabes, c'est la spécialité de Kep, et je mange un calamar grillé vraiment excellent, très tendre, avec une sauce piquante :

1) on choisit

2) on met au BBQ

3) je déguste sur mon tabouret en plastique

Et le tout pour 0,75 $ !
L'après-midi, je tente un bain sur la plage devant la GH, mais il n'y a pas d'eau, même en marchant longtemps, je n'arrive pas avoir plus d'eau qu'aux genoux, alors je me rabats sur la piscine, le hamac (on y revient toujours) un bouquin.

Encore un coucher de soleil sous nos yeux ébahis, et nous filons de nouveau au marché aux crabes, avec mes 2 copines Lilloises, faire un petit resto, car ce soir est mon dernier soir au Cambodge, et je casse ma tirelire pour goûter le fameux crabe sauté au poivre vert, qui m'a été conseillé par à peu près tout le monde.

servi avec des liserons d'eau

et le crabe grillé de Marie

Puis, la soirée est longue, car je lie enfin connaissance avec mes copains de dortoir. Depuis hier, on ne faisait qu'échanger quelques sourires, car ce sont 3 jeunes malentendants, ils restaient vraiment entre eux, et surtout chacun devant son ordinateur. Je m'aperçois qu'ils sont Français, et on se lance dans une immense discussion jusqu'à 2h du matin, en signes, et puis surtout par ordinateur interposé. C'est incroyable comme ça facilite la communication. Ils ont dans les 25 ans, habitent Tours et en voyage pour 4 ou 5 mois dans plusieurs pays d'Asie. Je passe une très belle soirée, ils sont vraiment super, plein d'humour et de gentillesse.
J'ajoute que ce dortoir est une magnifique et immense pièce, vitrée sur 3 côtés, au 1er étage, avec vue géante sur la mer, entouré d'une terrasse, que ce ne sont pas des lits superposés, mais 2 rangées de 3 grands lits (en 140), avec plein de place.
Dans ce dortoir, il y a aussi un allemand arrivé tout-à-l'heure qui veut aller sur l'île au lapin demain, et il m'annonce qu'il va y rester 2 à 3 semaines.  Comme je lui explique que l'île est toute petite, qu'il faudra qu'il apporte un peu de lecture, il me répond qu'il est un moine bouddhiste, qu'il vit la moitié de l'année à Munich, et l'autre moitié voyage en Asie, et qu'il vient ici chercher le repos et le silence, faire beaucoup de méditation. L'île au lapin , c'est tout-à-fait ce qu'il recherche !
Une fois de plus, je m'étonne de la diversité des personnes que je rencontre au cours de ce voyage !