Pakkading-Ban Song Hong (env 100km + 12)

Ce premier jour de l'année, pas moyen de dormir longtemps, toutes les basse-cours du village se sont donné le mot pour m'encourager à me lever de bonne heure.

Je passe un coup de chiffon sur le vélo, ainsi qu'un petit coup de lubrifiant, avant de le charger.

La route est toujours super, vraiment très peu de trafic ce matin (jour férié ?).
Sinon, il faut reconnaître que si la chaussée est nickel, les bords de la route sont plein de détritus, partout. les vaches et biquettes y trouvent sans doute de quoi se satisfaire. Puis ces détritus sont de temps en temps rassemblés et on y met le feu. Le matin, plein de petits feux brûlent ainsi au bord de la route.

Miss Lao

 Après Pakkading, la route suite un affluent du Mékong.

 La déforestation est bien visible, d'ailleurs mon guide de voyage le signale également, en indiquant que le bois est envoyé par camions entiers en continu vers la Thaïlande.

Il y a bien un programme de replantation, signalé par des panneaux un peu partout, mais le fait est que le paysage est parfois désolé, et donc peu d'ombre !

On sent un petit air de fête, de quelques maisons de village s'échappe de la musique très forte.

Je suis intriguée par des sortes de copeaux blanchâtres qui sèchent sur des nattes au sol dans tous les villages : on m'explique que c'est destiné à être réduit en poudre, et ce soir à la GH, le patron me parle de sociétés vietnamiennes qui les récupèrent pour en faire des médicaments, mais je ne suis absolument pas sûre qu'on se soit bien compris ...!

Encore une pause noodle soup, en fait, chaque fois que je demande à manger, c'es toujours ça qu'on m'apporte, en général, c'est plutôt bon :

 et toujours servi avec de la verdure à part, avec des rondelles de citron vert, des haricots verts, des petits piments ...
Cette fois, j'expérimente de saupoudrer la mienne avec un peu de  la poudre contenue dans cette bouteille :

Accueil très sympa dans ce village. Voilà les enfants de la maison :

Un peu plus tard, je vois des stands où on vend des ananas au bord de la route.

Je tente le coup, et je m'installe dans un petit bar, pour le dépiauter. Je le partage avec les 4 jeunes filles qui m'ont apporté spontanément assiette et couteau. Il est délicieux, j'ai l'impression de ne jamais avoir mangé d'ananas avant !

Dans l'après-midi, je fais la rencontre d'un couple d'allemands en motorbike :   en vacance pour 3 mois (encore !), ils vivent en chine depuis 16 ans. Ils me donnent des infos sur une GH pour ce soir, mais en fait, en arrivant devant, je décide qu'elle est trop isolée et je continue ma route, pensant en trouver une autre dans le village suivant. Erreur : c'était bien la seule, et après 6 kms de trop, je fais demi-tour. C'est sûr qu'elle est isolée : j'ai pas le courage de faire les 3 km qui la sépare du village pour aller manger, surtout que j'ai pas de lumière. Tant pis, je me contenterai d'une bière (je me lance dans le grand format) et de 2 misérables gâteaux chinois fourrés à la framboise qui me restaient. Je me rattraperai demain !

Je passe une partie de la soirée à discuter (en anglais) avec le proprio de la GH, un jeune homme de 31 ans qui vient de s'installer, on parle du Laos, des ses relations avec les pays voisins, du changement climatique qui est tout aussi significatif ici que chez nous, etc.

J'ai bien encore un petit creux, mais la fatigue domine, et qui dort dine, dit-on !