26 déc. 2010

Route pour Phonsavanh

Conformément à l'arrangement passé avec ma GH (ici, toutes les GH, en plus des autres agences très nombreuses, s'occupent de "faciliter" les transports des touristes, en commandant pour eux les billets de bus, les transferts au terminal des bus, les visas, les visites diverses; tout cela a un coût à la longue, et pourtant, difficile d'y échapper !) départ GH 8h30, on va chercher plein de monde dans d'autres GH, puis terminal Bus : on se répartit dans 2 vans. Dans le nôtre, nous sommes au départ 11 (y compris le chauffeur et sa femme), dont la moitié de laotiens, avec nos bagages sur le toit. Le départ n'est effectif qu à 9h45.
C'est la 1ère fois que je peux observer la circulation et l'état de la route. Celle-ci est la route 13, la principale du pays qui le traverse du nord au sud, elle est en très bon état, peu de circulation, et on ne va pas vite … et pour cause, on est chargés à mort, et c'est une route de montagne, il y a que des virages, et cela empire gravement quand on quitte cette route à Phou Koum pour prendre à l'est direction Phonsavanh. Aujourd'hui, je n'ai pas vu UN SEUL TEMPLE, mais que de tout petits villages, des maisons sur pilotis faites de bambous tressés, de bois, mais rien en « dur » jusqu'à l'arrivée. Beaucoup d'enfants au bord des routes, qui s'occupent de disposer des gerbes de branchettes de bambou à sécher (je suppose que c'est pour confectionner des panneaux qui serviront à recouvrir les toits, ça y ressemble...), et l'école, alors ? En tous cas, tout le monde est au travail, dans les champs, aux fourneaux, aux balais, dans les boutiques ...
Superbes montagnes, à perte de vue, mais alors quelle route ! En bon état aussi d'ailleurs, mais il y a de quoi vomir, pas une ligne droite sur au moins 150 kms ! Notre chauffeur roule prudemment, et habilement, même s'il a eu au moins 15 communications téléphoniques ! En revanche, les passagers du second van ont été malades !
On arrive vers 16 h30, avec une pause déjeuner dans une cantine au bord de la route.
Là encore, dès la sortie du van, on nous propose GH et tours pour la « plaine des jarres ». En fait, c'est pour cela que j'ai voulu faire ce détour par Phonsavanh, il s'agit d'un mystérieux ensemble d'immenses jarres en grès réparties sur plusieurs sites, datant de 2000 ans. Et aussi la région est célèbre pour avoir été une des plus bombardées par les américains, après qu'elle ait été libérée à l'aide des nord vietnamiens qui y avaient installé une DCA, c'est pour cela que  l'armée amérivaine s'y est tant acharnée; le coin a donc été énormément touché.
Près de 2 millions de tonnes de bombes ont été balancées au Laos, dont 30 % n'ont pas explosé.
Le problème des UXO (unexploded ordnance) fait patrie du quotidien des habitants de l'est du Laos, comme c'est très bien expliqué au local du MAG (Mines Advisory, Group, désolée, encore pour cet l'anglais omniprésent!), qui présente une exposition et projette des documentaires. Je suis allé en voir un : « Bombies », c'est le nom que les habitants donnent à ces mines qui tuent encore, et mutilent des dizaines d'années plus tard. Les restes de ferrailles sont largement utilisés à Phonsavanh, pour fabriquer un tas d'objets, et même servent de déco (comme devant le café « Crater »).

D'ailleurs la vieille ville de Xieng Khuang a été largement détruite, et c'est la ville nouvelle de Phonsavanh, architecture style soviétique des années 70, qui a été construite (par les vietnamiens) pour loger ses habitants.
Je réserve mon tour pour demain, avec la 1ère agence venue, je m'installe dans ma chambrette
et je mange un pho dans un resto vietnamien, apparemment il y a beaucoup de vietnamiens installés ici, et également une importante communauté Mong

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