Le bus des VIP (vomiting important personnages) pour Vientiane

super journée de Noël !
Le gars de l'agence a pourtant essayé de me convaincre de prendre le bus de nuit pour Vientiane, et l'idée au début me plaisait bien, puis je me suis avisée que la route étant pleine de virages, c'est pas la peine d'espérer y dormir, et ça signifie aussi arriver à 4h du mat dans une capitale, avec ses bagages, ça sent le plan foireux. Donc, c'est le bus (VIP, aux sièges assez confortables d'ailleurs) de 8H du matin, où je retrouve un couple anglo-singapourien avec qui j'avais fait le voyage de LP à Phonsavanh. Pour une fois, 90% de laotiens et seulement 10% d'occidentaux, et aussi dans l'allée centrale un tas de trucs, et particulièrement des énormes sacs de poissons séchés sur lesquels tout le monde marche. 10 heures sont annoncées pour faire les 365 km jusqu'à Vientiane, d'ailleurs, c'est impossible d'aller vite sur cette route ! Le bus part à peu près à l'heure, mais s'arrête 5 km plus loin pour … rien, et pendant un quart d'heure ! Et ça continue de même par la suite, nombreux arrêts pendant la journée, et pas que pour déposer ou prendre des passagers : se dégourdir les jambes, fumer, faire les courses auprès des marchandes le long de la route (c'est surprenant comme ils achètent souvent, des légumes et des fruits qu'on trouve apparemment partout , mais aussi des lots de bûches, des nattes, de tout ...!).
Mais après une petite demi-heure, moment solennel : un adjoint du chauffeur nous distribue des sacs en plastiques, et dispose des seaux le long de l'allée centrale. Et là, c'est un vrai sketch, à croire qu'ils attendaient que ce signal pour être malades ! Et je confirme que c'est contagieux !
Nous les occidentaux, on s'est plutôt bien tenus, (moi, j'avais un peu prévu le coup, j'étais passée de petit déjeuner), mais alors, les laotiens ! Certains (et particulièrement une petite dame âgée) ont bien passé une heure la tête dans le sac. Je vous dis, un vrai sketch, et il n'y avait que nous pour être dégoûtés, eux prennent les choses plus simplement, et puis ils doivent avoir l'habitude ! Le gars du bus passait de temps en temps redresser les seaux, réapprovisionner en sacs plastiques ….L'allée centrale est devenue bien glissante, ouah, j'arrête là, ça va vous gâcher la dinde aux marrons !
Quand on a rejoint la Route 13, ça s'est calmé, les virages étaient moins nombreux, puis plus du tout, et on a fait une halte déjeuner dans une cantine au bord de la route à Kasi, où le monsieur qui m'a servi la soupe de nouilles m'a dit avoir été professeur de français dans une autre vie et il a aussi fait un stage de pédagogie à Montpellier en 1971 !
Longue longue journée, et j'ajoute que pendant tout le voyage, on a nous a passé des variétés et chansonnettes volume à fond ! on arrive à la gare routière, à environ 6 kms de Vientiane (heureusement que je ne suis pas arrivée par le bus de nuit !), je partage un tuktuk avec le couple avec qui j'avais fait connaissance et je me retrouve à la Mixay GH, ambiance très « backpaker », où il ne reste qu'une place en dortoir, au 4ème étage ! Balade nocturne dans les rues voisines, puis sur le quai Fa Ngum tout proche, au bord du Mékong, où il y a plein de petites cantines de rue.