22 déc. 2010

Luang Prabang J2

A Luang Prabang, tous les matins, il existe un rituel spécifique et très ancien, : c'est l'aumône offerte aux moines. De 6 à 7 heures, tous les moines sortent de leur monastère et défilent dans les rues en file discontinue, pieds nus et en silence, portant en bandoulière un grand récipient à couvercle, devant les fidèles installés sur les trottoirs, qui y déposent une offrande, le plus souvent, c'est une boulette de riz. Bouddha mendiait aussi sa nourriture, et ce rituel le rappelle.
Donc ce matin, j'ai voulu me lever de bonne heure pour y assister. J'ai pas eu à aller bien loin, car certains sont passés au coin de la rue de ma GH pour rejoindre le temple tout proche.

 Ce rituel religieux n'est pas un show, c'est même une affaire tout à fait sérieuse, ce qui apparemment est mal compris de certains touristes, à tel point qu'il est question de l'abandonner, en tous cas dans la rue principale. Plusieurs affiches dans la ville demandent d'avoir une attitude respectueuse envers cette pratique. Moi-même, j'étais partagée entre l'envie de fixer ce moment si particulier, et la gêne d'être là en voyeur.Je suis restée assez peu de temps, et en fin de parcours, mais il y avait vraiment peu de touristes. Et pourtant, énorme malaise : une famille d'américains, sans doute pleine de bonnes intentions, et aussi en mal d'exotisme, était installée (j'ai vu ensuite qu'ils étaient "coachés" par une dame d'une agence) eux aussi sur le trottoir parmi les "vrais" fidèles, mais sur une natte propre et confortable, on leur avait préparé la marmite de riz, et ils faisaient aussi leur offrande au passage des moines tandis que la dame de l'agence les prenait en photo !
La, c'est le temple Wat Xieng Thong, je profite qu'il est encore tôt pour le voir tranquillement, je crois que je celui que je préfère.

Puis, je descend au bord du Mékong, voir quelle est l'activité du matin.
Je suis saluée par un "sabaïdii !" amical. C'est un homme, je n'ai pas compris son nom, qui vit là, dans un cabane misérable, mais qui s'est installé un petit jardin, une terrasse où il me propose de boire un café.
ce sont des gilets de sauvetage qui servent de coussins !


Au pied de son jardin, cette pirogue (?)

 Puis, je prends le vélo que me loue le proprio de ma GH :  un peu mieux que ceux que j'ai expérimentés jusqu'à présent, mais jamais moyen de trouver un cadre à ma taille (trop petits !), et les freins sont très faibles, et montés à l'envers !
Mon idée est d'aller visiter les extérieurs, voir la campagne autour.
Je vais jusqu'au village de Ban Phanom, tout proche, puis je cherche la tombe d'Henri Mouhot, indiquée sur ma carte. Après le village, la route devient piste, mais ça va quand même avec le petit vélo.
 Je me perds un peu, ce qui me donne donne l'occasion de voir de près la rivière Nam kane.
 Comme c'est dit ici, Henri Mouhot est le découvreur du site d'Angkor. Il est mort à 35 ans (de fièvres), à Louang Prabang. Je ne sais pas pourquoi sa tombe se trouve dans cet endroit isolé, au bord de la Nam Kane, elle a été redécouverte puis rénovée par la ville de Montbéliard dont il est originaire (il y a une plaque).




 Ensuite, je continue sur cette route, où il est indiqué plus loin une "ferme à éléphants". Je me dis que c'est peut-être l'occasion de me faire un point de vue sur la question. D'ailleurs, peu de temps après, j'aperçois mes premiers éléphants traversant la route pour aller vers la rivière, portant sur leur dos des touristes bien agités.
j'arrive à la "ferme" en question où il n'y a personne, sauf 3 éléphants . Je me réjouis de pouvoir vous en montrer au moins un, mais voilà que je me fais jeter par une petite dame qui me demande si j'ai payé les 30000 kips qui m'autorisent à entrer. Bouh ! Voilà donc ma seule photo (volée) d'éléphant :
C'est clair que j'ai pas envie de rester, donc je ne peux toujours rien dire sur ce genre d'endroit, MAIS il semble quand même que c'est le même système dans les autres elefant centers dont j'ai vu les brochures en Thaïlande : balade à dos d'éléphants, bain des éléphants dans la rivière, démonstration de leur travail (portage du bois, par ex), le resto, et cela complété par d'autres activités type kayak, rafting, etc...
Un peu plus loin, un autre temple de village : au moins ils sont accueillants, et une pancarte invite justement tous les visiteurs à entrer. On m'envoie même un moine pour m'en ouvrir les portes.



encore une pirogue ...


puis au retour, une fabrique de tuile
CHAUD le retour !
Grande pause dans ma chambre avant de ressortir faire un tour à Wat Xieng Mouane, qui abrite une école d'artisanat pour moines, patronnée par l'Unesco, pour assurer la transmission des savoirs-faire en peinture, sculpture sur bois, travail de la terre et de la pierre. Saysamone, le moine rencontré hier m'avait justement dit qu'il y avait fait un stage, mais trop court et qu'il n'avait pas appris grand'chose !



Bouddha en devenir !

Puis le palais royal (mais trop tard pour la visite)


... des scènes de rue (peu de voitures ici, des 2 roues surtout)



sortie d'école
En repassant le soir, je vois des tas de 2 roues dans la cour de l'école, et les classes encore pleines de monde : les cours du soir !
Enfin, je retourne voir les petits moines, et leur dire au revoir, car demain, je repars de nouveau, direction Phonsavanh !

1 commentaire:

  1. Anonyme26/12/10

    Bonjour Joelle, j'en profite pour te souhaiter un joyeux Noël, je me plonge avec délice à travers cette petite lucarne dans ton voyage enchanteur. Bises - Jean Marc

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