2 févr. 2011

Vinh Thuan-Bac Lieu (120 km)

Depuis le pont de Vinh Thuan qui mène à la route de Camau, on commence à voir la vie autour des cours d'eau du delta :



 Jusqu'à Ca Mau, la petite route est très jolie et sympa, encore peu de monde car je commence la journée très tôt (à 7h10 je démarre, un exploit , c'est dur de se lever, mais c'est tellement mieux de rouler au frais).
De très nombreux drapeaux tout du long (est-ce pour la nouvelle année ? je pense que non, au Laos et au Cambodge aussi, on trouve des drapeaux nationaux partout) :
 Plusieurs maisons affichent un petit autel dédié visiblement  à Ho chi Minh :
 J'arrive à Camau vers 11h, c'est le point le plus méridional de mon voyage, je le mentionne. D'ailleurs, personne n'a réagi pour le moment, mais je viens quand même d'atteindre mon objectif, qui était le delta du Mékong, et j'en suis bien fière, même si le kilométrage n'est pas fabuleux (en réalité, je n'ai pas de compteur et la flemme de faire la récap) 
Pour fêter ça, je m'offre une pause Dr Thanh, c'est vraiment très bon (surtout quand on a bien soif et qu'on a envie d'un truc frais et un peu sucré), ils appellent ça un herbal tea :
 Pendant la pause, j'ai du bol, passe justement un petit défilé musical, comme celui d'hier à Rach Gia :






Beaucoup d'affiches dans la  ville pour célébrer le nouvel an, mais aussi l'anniversaire de la fondation du Parti Communiste vietnamien, je devine, et certainement d'autres trucs :




 Sur la route pour Bac Lieu, curieusement la circulation paraît moins violente que l'autre jour à Rach Gia :
 Je m'aperçois que je suis sur la fameuse route QL1, qui part de Camau donc tout au sud comme je disais, et parcourt le pays dans toute sa hauteur jusqu'à Hanoi ! Plus de 2200 km de la même route, je ne sais pas si elle est toujours en aussi bon état, mais là, je ne me plains pas, il y a même une très large bande de chaque côté pour rouler en sécurité.
 Bon, d'accord, la bande en question n'est pas toujours disponible !
Mais j'en ai beaucoup entendu sur cette route « mandarine », et elle a mauvaise réputation chez les cyclos ! C'est vrai qu'elle est bruyante (toujours les klaxons, surtout ceux de certains bus tellement stridents !), et on est pratiquement toujours « en ville », ce qui fait qu'il y a toujours des habitations, des commerces, des marchés (où la circulation devient plus chaude !)
je n'ai pas pu identifier ce qui séchait là, des galettes de purée de crevettes ?
L'économie est basée sur le poisson et les fruits de mer : les habitations « traversantes » donnent d'un côté sur la route (avec les femmes et les enfants, les crevettes et les filets de poissons qui sèchent au soleil, les bassins contenant les crabes,...) et de l'autre sur la rivière, les bateaux sont amarrés juste derrière, avec les filets, avec les zhommes.
un temple caodaï, je pense, vu les svastikas sur le mât
réfection de la déco de cette jolie maisonnette, entre Vinh Tuanh et Camau
Tout le monde s'agite en prévision de la fête du nouvel an : déjà, pas mal de maisons ont mis un cadenas sur leur porte, des établissements font le grand ménage, empilent les chaises, et ferment aussi (je commence à m'inquiéter pour le ravitaillement des prochains jours), les autres font le plein de courses, les motos sont chargées à bloc, d'énormes sacs, de poules, canards, cochons encore vivants (conditions de transport très discutables) mais leurs heures sont comptées.Tout le monde nettoie, balaye et lave à grande eau son bout de trottoir, on repasse un coup de peinture, j'ai jamais vu autant de lavages de motos ! 
Les coiffeurs (Hot toc) sont très occupés, les enfants, qui sont en vacances, sont bien habillés (la tenue footballeur est très populaire chez les petits garçons). 
Que dire d'autre, que j'ai chaud, le vent est défavorable, je transpire toujours autant, je bois énormément, je me fais des pauses hamac et café glacé …
 Comme je n'ai pas envie de dormir au bord de cette route où je repère pourtant beaucoup de Nha Tro, je la quitte pour entrer dans le centre dans Bac Lieu, une grande ville, pour trouver (difficilement) une chambre un peu miteuse, sans fenêtre et chelou (le seul miroir se trouve au dessus de la tête de lit et il y a une fiable loupiote d'ambiance rouge) mais l'auberge est pourtant tenu par une famille bien ordinaire. Le fils se débrouille en anglais et, très serviable, s'occupe de m'acheter une carte pour recharger mon téléphone (et se charge aussi de la manip), puis m'accompagne dans un bar branché où je peux utiliser le Wifi avec une glace à la pistache !
Service très attentionné et musique électro à fond, et un peu plus tard, une clientèle très urbaine, très jeune et très fashion victim (cheveux décolorés avec la mèche bien de côté sur les yeux ) qui me change des petits gars en moto que j'ai croisés toute la journée !

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