Ha Tien- Rach Gia (90 km+10 !)

Petit dej devant le port d'une excellente soupe aux nouilles et d'un café filtre !

le marché aux fleurs

Mais je fais un mauvais départ : au bout de 20 mn, après avoir un peu galéré pour trouver ma route, je m'aperçois en arrivant devant la statue du fameux Mac Cuu, héros local, que j'ai oublié de réclamer mon passeport à la Nha Tro. Je perds bien ½h en aller retour.

La minute culturelle : Du temps où la région appartenait au Cambodge,  cet aventurier chinois (de Canton) débarque ici vers 1713 et s'empare du secteur. Les cambodgiens reprennent la ville avec l'aide des Siamois,mais Mac Cuu, aidé par les seigneurs de la dynastie de Nguyen parvient à reprendre son bien. Après de nombreuses invasions et reconquêtes, la région; sera rattachée au Vietnam. (cf Guide Routard opportunément "abandonné" dans une GH)

Le long de la route, plusieurs stands de vente de coquillages posés à même le sol. La plage que la route longe est en réalité assez crade.

 Puis je suis rejointe et escortée par une jeune femme en moto, Ngoc (mais Jade est son autre nom) est étudiante à Saigon, et elle m'accompagne en faisant un bout de causette dans un bon anglais jusqu'à l'intersection qui mène à son village.

Là, elle m'offre un jus de canne à sucre avant de reprendre sa route.

Je réalise qu'il est déjà 11h30, et que j'ai même pas fait 20 km depuis Ha Tien !

 La route est animée, beaucoup d'habitations, elle longe le cours d'une rivière qui régulièrement envoie un bras d'eau vers la mer, c'est pourquoi je franchis de nombreux ponts, tout plein de ca phé, bien reconnaissables aux nombreux hamacs proposés à la clientèle. Je remarque aussi qu'il y a plein de Nha Tro (auberges), ça me rassure sur les possibilités d'hébergement sur cette route, au cas où j'ai besoin de m'arrêter entre 2 villes.

Sans compter Jade, ma journée a croisé la route de plusieurs personnes serviables et amicales :

• au resto de midi, je donne carte blanche à la jeune cuisinière : elle me confectionne en très peu de temps un super bon repas de riz sauté aux légumes avec oeuf, servi avec un bol de bouillon délicieux, et d'office une carafe de thé, et un verre de glaçons (difficile d'y couper, les bouteilles et cannettes sont habituellement servies à température ambiante avec un verre de glaçons et une paille). Comme je lui montre ma bouteille d'eau vide avant de partir pour lui montrer le format que je voulais lui acheter, elle me la prend des mains et la remplit entièrement de son stock d'eau purifiée !

• 10 km avant d'arriver à Rach Gia, la circulation devient rapidement terrifiante, j'ai besoin de me motiver pour continuer et comme il fait toujours aussi chaud, je me laisse tenter par un hamac et un caphé glacé, et à la suite  je bois plus au moins un litre de thé en carafe! C'est là qu'une petite dame très soignée, une cliente, vient me parler en excellent anglais, me demande si elle peut m'aider à quoi que ce soit, s'inquiète pour moi, et propose ses services d'intermédiaire. Elle m'explique qu'elle vit en Californie et qu'elle est ici en vacances pour le nouvel an.

La route dans l'ensemble est plutôt bonne, encombrée, bruyante, mais c'est rien à côté de l'arrivée à Rach Gia, ville que je n'imaginais pas aussi grande. Impossible de décrire ce concert de klaxons, cette circulation cauchemardesque de 2 roues, je me sens toute perdue dans cette grande ville.

• Une fois de plus, une moto vient à mon secours : le gars me propose de m'emmener à l'hôtel repéré sur mon guide, s'il n'avait pas été là, je crois bien que je serais encore bloquée à ce carrefour, incapable de couper le flot des 2 roues. Je le suis tant bien que mal, en fait je partais tout à fait dans la direction opposée. Sur place, je trouve le standing de l'hôtel trop élevé pour mon budget, et il me conduit alors vers l'embarcadère du ferry, un quartier plus tranquille, me présente une Nha Tro, où j'ai une chambre super bien pour 90000 dongs (moins de 4€). Il m'assiste avec la proprio qui parle vietnamien, et m'explique qu'il est moto-taxi et qu'il gagne sa vie avec les touristes qui débarquent du ferrry (de l'île de Phu Quoc ). Je me demande s'il attend que je lui donne quelque chose, en fait il m'a vraiment sauvé la mise, j'avais pas le moral perdue sur cette grande avenue au milieu de ces fous, et comme en fait il ne demande rien, je lui offre un Dr Thran (genre d'ice tea), mais je suppose qu'il aura une comm de la patronne!