Sadek-Chau Doc (95 km?)

Ce matin, c'est free breakfast, offert par l'hôtel (normalement, il n'est pas inclus dans ma formule) : finalement la petite dame de la réception n'est pas si mauvaise que ça malgré son air fermé.

Jolie pagode anonyme à Sa Dek

 

Briquetteries en activité à la sortie de Sa Dek :

Puis, je démarre avec bonheur sur une modeste petite route tranquille, mais pas pour longtemps, car ensuite on me dirige sur la route 93, un peu du même tonneau que la QL1. Je regrette vraiment d'avoir une carte routière insuffisante, car je sais qu'il y moyen de rejoindre Chau Doc par l'autre rive, mais les personnes à qui je demande, m'envoient tous vers l'embarcadère du ferry après Lap Vo, et je me retrouve à avancer sur une route large, très fréquentée, alignant une succession de villes et villages, puis la traversée de Long Xuyen, une très grosse ville, bref le trajet n'est pas vraiment l'extase aujourd'hui. Je remarque que JAMAIS on ne trouve de panneau à l'entrée des villes ou des villages : je ne sais jamais où je suis. En général, il n'y a même aucune indication en langage compréhensible, comme par ex "centre ville" ou "pagode machin"  (en Thaïlande, Laos et Cambodge, du fait de leur alphabet particulier, les indications utiles sont presque toujours doublées en caractères latins et en anglais)  pour se diriger. Jusqu'à présent, j'étais un brin narquoise vis à vis de tous ces cyclos roulant à l'aide d'un GPS (en fait, pratiquement tous), et bien je commence à penser différemment !
  La veille, Arnold le Suisse m'en a fait une brillante démonstration sur son IPhone et j'ai pu constater comme c'est extraordinaire !
 Heureusement que de temps en temps,quelques motocyclistes roulent à mon niveau pour faire la causette (basique) pendant quelques kilomètres.

 

En fait, partie tôt, j'ai bien roulé, comme une machine, mais j'en ai vraiment marre aujourd'hui, il fait toujours très chaud l'après midi. Donc,10 km avant Chau Doc, je m'accorde une pause jus de canne à sucre, achat de bouteille d'eau et hamac où j'arrive même à faire une mini sieste au bord de la route bruyante !
Devant l'embarcadère de Chau Doc,

 un jeune me propose un tour en bateau pour demain, c'est un peu la dernière occasion que j'ai, alors c'est Ok. Puis, il m'accompagne aussi à un motel bon marché (mais les cheap rooms sont au 4ème étage sous les toits). Comme tous les hôtels, celui-ci fait aussi office d'agence de tourisme et je me renseigne sur la possibilité (qui me tente beaucoup depuis quelques jours, je l'avoue) de rejoindre Phnom Penh en bateau.

Je sais qu'il existe des liaisons, mais je veux être sûre que le vélo va voyager dans de bonnes conditions.
La formule slow boat n'est pas chère, mais à force de questionner, je finis par comprendre que le voyage se compose en réalité de 2 slow boats successifs et d'une dernière partie en bus !!! 3 changements avec le vélo et mes bagages, c'est trop galère!
Quant au fast boat, on me demande carrément de payer un 2ème billet plein tarif (21 $ quand même) pour le vélo. Rien que pour le principe, je refuse. Je préfère encore faire 2 jours de vélo de plus.
Je tente bien une négociation à la baisse, par l'intermédiaire du gars de l'hôtel qui a l'agence de bateaux en ligne, mais pas moyen !
Je commence à envisager de repartir le lendemain dans l'après midi pour me rapprocher de la frontière.

Le soir, sortie ravitaillement près du marché et de la pagode : assiette de vermicelles de riz avec crudités, nem, saucisses, morceaux d'ananas, l'ensemble est absolument simple et succulent, préparé à la chaîne par une petite dame pas très commode, puis j'expérimente un yaourt glacé, vraiment très bon, puis un jus de noix de coco (à la paille)